Pour la conception d'un ouvrage, je commence par un travail de croquis et de dessin jusqu’à validation de la forme avec le client. Je peux, alors, donner une fourchette de prix.
Le choix de la pierre vient ensuite : En général, il s’agit plus de pierre calcaire venant de régions riche en carrières. Le Lubéron est une terre de pierre tendre alors que le var est une région à pierre dure ou marbrière.
Certaines réalisations sont obligatoirement en pierre dure comme les éviers ou les escaliers. D’autres sont au choix, selon la région, la destination, ou le budget. Le fronton d’un bassin ou d’une fontaine peut être en pierre tendre alors que les margelles doivent être en pierre dure car elles reçoivent l’eau.
Le plan (calepin) fait et les pierres commandées, la taille de pierre en atelier commence.
Si je dois intervenir en restauration du patrimoine chez le particulier, les pierres changées doivent être de même nature que l’édifice existant. Les nouvelles pierres doivent avoir les mêmes « coups d’outils » que les pierres voisines.
Le travail du tailleur de pierre consiste donc à donner une forme géométrique à une pierre pour que celle-ci s’insère dans un ouvrage : une cheminée ou une fontaine, par exemple, compte 8 à 12 pierres différentes qui forment un tout cohérent.
Les pierres s’accordent toutes ensemble et les moulurent se suivent.
De chaque bloc brut de 6 faces, le tailleur de pierre taille et sculpte chaque élément pour lui donner la forme voulue.
Il réalise ainsi un véritable puzzle en trois dimensions.
On arrive à l’ouvrage fini.
Ma récompense arrive quand le client, (qui avaient des difficultés à voir dans l’espace l’escalier ou la cheminée finie), me dit : « c’est exactement ce que l’on cherchait ».